Surréaliste, mais vrai : une bulle à verre à Saint-Gilles.
Bien sûr que cela a un rapport avec la mobilité urbaine : comment circuler dans Bruxelles si les encombrants nauséabonds comblent la voirie ?
Spectacle permanent sur : 1060.
De la possession et l'usage individuels de l'automobile. La mobilité urbaine, l'environnement, l'automobile, les alternatives, les nouvelles technologies, Bruxelles.
Bien sûr que cela a un rapport avec la mobilité urbaine : comment circuler dans Bruxelles si les encombrants nauséabonds comblent la voirie ?
La voiture m'a tuer...
04 juin 2004 - Le Soir
La station « Janson » inaugurée à St-Gilles. Pour l'heure, Cambio possède 24 véhicules sur 8 stations et 450 abonnés. Et songe à se développer encore.
MARTINE DUPREZ
Le concept de voitures partagées (car-sharing) fait petit à petit son chemin à Bruxelles. Rappelons en gros la formule développée chez nous par la société Cambio (créée par l'ASBL Taxistop et la Stib et soutenue par la Région) : elle consiste à mettre à la disposition de ses abonnés, à des endroits bien précis dans la ville, une série de véhicules.
Les clients effectuent leurs réservations par mail ou par téléphone jusqu'à 10 minutes avant réception de la voiture. Le système doit remplir trois besoins essentiels : la voiture souhaitée, à l'endroit souhaité et à l'heure souhaitée.
Aujourd'hui, Cambio possède huit stations réparties sur le territoire de la Région bruxelloise. L'une des dernières en date a été inaugurée, ce jeudi, à Saint-Gilles, plus précisément chaussée de Charleroi, à hauteur de la société Siemens, qui était demanderesse.
Cette dernière a en effet développé une politique de mobilité particulièrement dynamique. Elle fut l'une des premières entreprises belges à nommer un « mobility manager » à temps plein. Ce dernier a mis en place une politique de pointe en la matière, intégrant notamment le concept de car-sharing dans la stratégie globale de mobilité des employés.
Ce projet pilote vient donc d'être lancé avec 25 utilisateurs. Ceux-ci utilisent les transports en commun pour se rendre à leur travail et peuvent, grâce à la station « Janson », bénéficier d'une voiture pour leurs déplacements urgents pendant les heures de bureau. L'évaluation du système se fera en septembre.
Siemens est loin d'être le seul bénéficiaire de Cambio. La centrale de réservation peut se targuer de posséder à ce jour 450 abonnés. Elle peut mettre aujourd'hui à leur disposition 24 véhicules répartis sur huit stations. Mais d'ici début 2006, sa flotte devrait compter 74 véhicules et 17 stations.
En un an, Cambio a enregistré un total de 5.290 réservations. Ce sont les petites voitures qui sont de loin les plus utilisées. Pendant les périodes de vacances, on note cependant une augmentation de l'utilisation des grandes voitures. Le taux d'occupation des voitures se stabilise autour des 30 %.
Cambio a effectué une étude auprès de ses clients, afin de mieux cerner les services à développer dans le futur. Il ressort que 60 % des utilisateurs sont des hommes contre 40 % de femmes, surtout situés dans la tranche d'âge des 30-40 ans. En général, leur niveau d'éducation est élevé (60 % de niveau universitaire). Un sur deux habite dans un rayon de 1 km de la station la plus proche. Leurs motivations ? Pour 61 % d'entre eux l'aspect financier est invoqué, alors que 78 % soulignent l'aspect environnemental.
Le recours au car-sharing a-t-il des répercussions sur l'usage de la voiture en ville ? Une personne interrogée sur quatre avoue avoir vendu sa voiture après affiliation chez Cambio ! Avant affiliation, 20 % des personnes interrogées roulaient en voiture une fois par jour et 45 % roulaient au moins une fois par semaine. Après affiliation, ces chiffres tombent respectivement à 4 et 18 %. Bref, le système semble encourager un usage raisonné de la voiture. Un premier pas vers un changement profond des mentalités ?
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