L’ordinateur plus pollueur que la voiture !
Est-ce que je me trompe d'ennemi ? :-)
Lu dans Metro aujourd'hui.
BRUXELLES
Vu sa faible espérance de vie, l’ordinateur est comparativement beaucoup plus polluant qu’une voiture.
Un ordinateur pollueur dont les effets néfastes sur l’environnement sont trop souvent négligés.
Mercure, plomb, arsenic, cadmium... l’ordinateur pollue assurément. Et pourtant, bon nombre de «vieux» PC devenus obsolètes après trois ans terminent leurs jours dans des dépotoirs à travers le monde. Objet culte, vendu par millions, l’ordinateur renferme des composants toxiques insoupçonnés par son utilisateur. Tubes cathodiques remplis de plomb, batteries pleines de mercure ou de lithium, disques durs bourrés d’aluminium... La liste est longue. Si l’on en croit une étude de deux chercheurs de l’université des Nations Unies, la production d’un ordinateur et d’un écran nécessite près de 250 kg de combustibles, plus de 20 kg de produits chimiques et près de 1,5 tonne d’eau. Vu sa faible durée de vie, l’ordinateur utilise comparativement 315 fois plus d’énergie et de matière première qu’une automobile.
Après trois ans, fini le PC nec plus ultra, à la casse le vieux beau rempli de PVC non-recyclable.
Depuis fin 2002, la mort de nos compagnons électroniques interpelle l’Union européenne qui impose aux fabriquants de prendre en charge la collecte, le recyclage et l’élimination des polluants électroniques. Un coût certain pour les entreprises qui s’empressent de le répercuter sur les consommateurs avec la bénédiction de l’UE qui leur laisse 10 ans pour produire des appareils moins polluants. L’Europe estime le coût de recyclage de ces millions d’ordinateurs à près de €40 milliards par an.
De leur côté, les Etats-Unis traînent les pieds. Il faut dire que la majeure partie des ordinateurs produits et consommés -et donc jetés- dans le monde le sont au pays de l’oncle Sam. Un coût énorme en recyclage! Le premier fabricant mondial de microprocesseurs, le géant américain Intel vient toutefois d’annoncer qu’il fonctionnerait d’ici la fin de l’année au sans plomb en affirmant réduire de 95% cette teneur nocive dans ses puces et autres composants électroniques.
La réaction de ses concurrents japonais ne s’est pas faite attendre, plusieurs d’entreeux, dont Nec, ont annoncé éliminer totalement le plomb de leurs produits d’ici mars 2006. Pour une fois, la concurrence joue dans le bon sens!
@ www.unu.edu/zef/publications
<< Home