voiture : obscur objet de désir...
A chaque fois que j'aperçois une publicité pour une offre de leasing ou qu'un proche utilise une voiture de location, je saute sur ma calculette pour en extraire le coût de revient kilomètrique. Je découvre, souvent d'ailleurs, qu'en cas d'utilisation complète du forfait kilomètrique, on atteint des 0,20 à 0,25 euros par kilomètre. Ce qui est moins cher que les 0,3 à 0,4 euros par kilomètres liés à la possession de son véhicule (chiffres : Automobile Club).
Mais en fin de compte, est-ce que l'argument pécunier tient la première place dans le choix de mobilité des particuliers ?
Une partie du budget de la voiture n'est-il pas à mettre dans la catégorire des loisirs, qui ouvre la porte à l'irrationnel et au subjectif ?
En achetant une voiture, on n'achète pas des kilomètres. Comme aiment à nous le répéter les constructeurs, c'est un objet de désir, de sensations - voire de sensualité - , de sentiments de liberté. Avant même de penser aux kilomètres parcourus, le particulier "veut" une voiture, pour elle-même.
Leçon pour les chercheurs en mobilité urbaine : le marché des alternatives à la voiture ne concerne que ceux qui ont besoin de kilomètres et pas d'une voiture. Ce qui réduit d'un coup la taille de la cible...
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